A la mi-novembre, mission à Bujumbura pour une dernière visite du projet sous rubrique, visite des ouvrages construits (points d’eau, réservoir) et sécurisation du réseau, évaluation des actions de sensibilisation dans la zone d’intervention, sensibilisation à l’intégrité des installations et à la salubrité des lieux de puisage, des récipients et vérification des conditions d’entreposage dans le logement. Le projet se clôture le 31 décembre.
Le terme point d’eau est utilisé à dessein plutôt que borne-fontaine car le projet a multiplié les robinets où l’usager peut puiser une eau de bonne qualité. L’objectif de réduire la distance de parcours entre logement et lieu de puisage a été atteint et même largement si on établit le calcul sur base de la densité de logement. La partie basse de l’aire d’intervention est gagnée par une urbanisation et donc multiplication des ménages consommateurs, à l’inverse les zones sourcières dans les collines ne sont pas propices à l’implantation de logement.
Un réservoir en maçonnerie et béton de 50m3 de capacité utile a été construit pour exercer la fonction d’ouvrage d’accumulation la nuit et pour une capacité de distribution accrue la journée. Cet ouvrage présente une étanchéité remarquable malgré la technique de maçonnerie de moellons (coffrage perdu) qui enserre un voile de béton armé. Les factures pour cet ouvrage s’élèvent à environ 9000€.
Le volet sensibilisation à l’intégrité du réseau et aux mesures d’hygiène a été développé durant l’année 2018 avec au moins 3 journées entre septembre et novembre 2018. Ces activités ont rassemblé beaucoup de monde. Elles se déroulent chaque fois dans une école. Une quatrième a eu lieu dans l’ultime école ainsi chacun des établissements scolaires importants (>500 élèves) a participé à cette activité. Des représentants de la commune d’Isare sont présents.
Les agendas respectifs n’ont pas permis de rencontrer ces représentants afin de pouvoir obtenir un écho de l’impact du projet sur le bien-être de la population. Notre partenaire ASSAM se charge de nous communiquer cette information. La remise-reprise avec les Régies communales de l’eau ou avec la REGIDESO n’aura pas lieu car la première structure ne semble pas être en mesure d’assurer la pérennité (budget de fonctionnement insuffisant) et la seconde ne s’intéresse pas ou trop peu aux zones périphériques de l’agglomération urbaine.
La mise en œuvre du projet a été longue compte-tenu des tensions constitutionnelles et de l’instabilité qui a régné. La formule des petits pas (on transfère une enveloppe pour une action précise, de mise en œuvre relativement courte) a allongé la durée totale mais a permis d’encore mieux se connaître entre partenaires et d’augmenter le capital confiance mutuelle. Cette collaboration étroite a identifié des problèmes engendrés par l’extension des quartiers périphériques qui demandent un minimum d’aménagement du territoire pour assurer une pérennité des infrastructures. Il nous paraît opportun de solliciter un financement pour une extension du réseau d’adduction et pour une sensibilisation à une occupation réfléchie et coordonnée des terrains voués à l’urbanisation de fait.
Un fascicule d’environ 200 pages avec comme objectif la capitalisation du travail édite une compilation des documents élaborés et échangés durant la mise en œuvre du projet.